Une première mondiale à Marseille : la reconstruction d'un oesophage par endoscopie

Il est bon, parfois, de voir à quel point l'hôpital public, malgré les critiques incessantes qui lui sont faites, reste le fleuron de la médecine française.

Un exemple à Marseille, où, pour la première fois au monde, une équipe de chercheurs conduite par le Pr BARTHET a procédé à la reconstruction d'un oesophage par chirurgie endoscopique en évitant l'ouverture du thorax et de l'abdomen.

Il s'agit là d'un réel EXPLOIT qui confirme que la France est une nation à la pointe dans le le domaine de la chirurgie endoscopique transluminale par les voies naturelles.

La technique endoscopique présente de nombreux avantages pour les patients car elle permet à la fois de réaliser des interventions plus courtes, mais aussi de diminuer les traumatismes et ainsi de limiter les complications postopératoires.

Cette approche thérapeutique nécessite un équipement sophistiqué et une maitrise parfaite de gestes, combinant deux approches endoscopiques, un endoscope étant passé par voie orale classique, l’autre à l’envers en remontant depuis l’estomac. Cette technique est nommée « technique du rendez-vous ». 

Jean-Claude Gaudin, le Président du Conseil de Surveillance de l’AP-HM, s'est réjoui du succès de cette équipe de médecins qui "illustre l'excellence marseillaise dans une discipline fondamentale et qui met à l'honneur la cité phocéenne. Marseille peut s'enorgueillir de cette réussite qui démontre la qualité innovante de ses équipements, la compétence de son corps médical et le dynamisme de l’AP-HM".

En adoptant cette nouvelle technique, l’AP-HM, qui était déjà reconnue au plan national et international comme une référence en chirurgie endoscopique et digestive, a prouvé que la qualité de la recherche dans un CHU est primordiale. En effet, le développement de nouveaux procédés opératoires, ajouté à l’acquisition d’équipements innovants, permettent d’améliorer la qualité de vie des patients, de diminuer les traumatismes et ainsi de limiter les complications postopératoires.

Et c'est bien là l'essence de l'hôpital public.